La recherche suggère que la whey (protéine de lactosérum) offre des bienfaits prouvés pour la croissance musculaire, la régulation de la pression artérielle, la gestion du diabète de type 2, la réduction de l’inflammation et l’amélioration des défenses antioxydantes, bien que certains effets varient selon les populations.
Les preuves sont solides pour la croissance musculaire, mais plus nuancées pour d’autres bienfaits, nécessitant davantage de recherches pour confirmer les résultats.
Bienfait | Étude Principale | Résultats Clés | Limites Principales |
---|---|---|---|
Croissance musculaire | Miller et al. (2014) | +2,24 kg LBM avec exercice, -4,20 kg poids | Comparaison non significative avec autres protéines |
Pression artérielle | Vajdi et al. (2023) | -1,54 mmHg systolique, effets diastoliques limités | Hétérogénéité élevée, besoin de doses optimales |
Diabète type 2 | Connolly et al. (2023) | Réduction glycémie, faible certitude | Hétérogénéité, données limitées sur sécurité |
Réduction inflammation | Prokopidis et al. (2022) | -0,79 pg/ml IL-6, effet marqué en sarcopénie | Hétérogénéité, qualité modérée |
Défenses antioxydantes | Corrochano et al. (2018) | Augmentation glutathion, preuves humaines limitées | Résultats contradictoires, besoin d’études |
Croissance musculaire et composition corporelle
Les protéines en poudre, surtout avec des exercices de résistance, semblent augmenter la masse maigre et améliorer la composition corporelle, aidant à gagner du muscle et à perdre de la graisse.
Régulation de la pression artérielle
Il semble probable que la whey réduise la pression artérielle systolique, particulièrement chez les hypertendus, mais les effets sur la pression diastolique sont moins clairs.
Gestion du diabète de type 2
Les preuves penchent vers un effet positif de la whey sur le contrôle glycémique, surtout chez les personnes en surpoids ou obèses, mais la certitude des données reste faible.
Réduction de l’inflammation
La recherche indique que la whey peut réduire les marqueurs d’inflammation comme l’IL-6, notamment chez les personnes âgées avec sarcopénie, mais les résultats varient.
Amélioration des défenses antioxydantes
Il semble que la whey augmente les niveaux de glutathion, un antioxydant clé, mais les preuves humaines sont limitées et nécessitent plus d’études.
Pour plus de détails, consultez les études à Miller et al. (2014), Vajdi et al. (2023), Connolly et al. (2023), Prokopidis et al. (2022), et Corrochano et al. (2018).

Les bienfaits de la whey en détails (et les limites des études)
La whey est une protéine dérivée du lactosérum, un sous-produit de la fabrication du fromage, connue pour sa haute valeur nutritionnelle et son absorption rapide. Elle est souvent utilisée comme supplément, notamment par les athlètes, pour ses effets potentiels sur la santé. Cette analyse se concentre sur ses bienfaits prouvés, soutenus par des études scientifiques, en particulier des méta-analyses et revues systématiques.
1. Croissance Musculaire et Composition Corporelle
Résumé : La whey, en particulier lorsqu’elle est combinée à des exercices de résistance, améliore la masse maigre et la composition corporelle, aidant à gagner du muscle et à perdre de la graisse.
Étude soutenant : Miller PE, Alexander DD, Perez V. (2014). Effects of whey protein and resistance exercise on body composition: a meta-analysis of randomized controlled trials. J Am Coll Nutr. 33(2):163-175.
- Protocole: Méta-analyse de 14 essais contrôlés randomisés (ECR) avec 626 participants, évaluant les effets de la whey sur le poids corporel, l’IMC, la masse grasse, la masse maigre (LBM), la masse sans graisse (FFM) et le tour de taille.
- Résultats: Augmentation significative de la LBM de 2,24 kg (IC 95 % : 0,66, 3,81) avec exercices de résistance. Réduction du poids corporel (-4,20 kg) et de la masse grasse (-3,74 kg) en remplacement calorique.
- Limites: Les analyses entre groupes n’ont pas atteint une signification statistique comparée à d’autres sources de protéines, suggérant que la whey est efficace mais pas nécessairement supérieure.
- Conclusion: La whey est efficace pour améliorer la composition corporelle, surtout avec entraînement en résistance et dans des régimes hypocaloriques.
2. Régulation de la pression artérielle
Résumé: La whey peut réduire la pression artérielle systolique, particulièrement chez les hypertendus, mais les effets sur la pression diastolique sont moins clairs et dépendent de sous-groupes.
Étude Soutenant: Vajdi M, et al. (2023). The effects of whey protein on blood pressure: A systematic review and dose-response meta-analysis of randomized controlled trials. Nutr Metab Cardiovasc Dis. 33(9):1633-1646.
- Protocole: Méta-analyse de 18 ECR avec 1 177 participants, évaluant les effets de la whey sur la pression artérielle.
- Résultats: Réduction significative de la pression systolique de 1,54 mmHg (IC 95 % : -2,85, -0,23, p = 0,021). Pas d’effet significatif sur la pression diastolique globalement, mais réductions dans des sous-groupes (dose >30 g/jour, hypertendus, IMC 25-30 kg/m²).
- Limites: Hétérogénéité élevée entre études (I² = 64,2 % pour systolique, 64,8 % pour diastolique); besoin de recherches pour déterminer le mécanisme et la dose optimale.
- Conclusion: La whey peut être une option raisonnable pour gérer l’hypertension, surtout pour réduire la pression systolique, mais des études à grande échelle sont nécessaires.
3. Gestion du diabète de type 2
Résumé: La whey peut améliorer le contrôle glycémique et d’autres facteurs de risque du diabète de type 2, surtout chez les personnes en surpoids ou obèses, mais la certitude des preuves reste faible.
Étude Soutenant : Connolly G, et al. (2023). Whey Protein Supplementation and Type 2 Diabetes Mellitus Risk Factors: An Umbrella Systematic Review of Randomized Controlled Trials. Curr Dev Nutr.
- Protocole: Revue systématique en parapluie de 13 revues systématiques et méta-analyses d’ECR sur la whey et les facteurs de risque du diabète de type 2.
- Résultats: Réductions possibles de la glycémie à jeun, de l’insuline, de l’HbA1c, et améliorations des lipides sanguins et de la pression artérielle dans certains groupes. Certitude des preuves faible à très faible.
- Limites: Hétérogénéité élevée, qualité variable des revues incluses, données insuffisantes sur la réponse-dose et la sécurité.
- Conclusion: Certaines preuves suggèrent des bénéfices, mais des recherches de haute qualité sont nécessaires pour confirmer.
4. Réduction de l’inflammation
Résumé : La whey peut réduire les marqueurs d’inflammation comme l’IL-6, particulièrement chez les personnes âgées avec sarcopénie, mais les résultats varient selon les études.
Étude Soutenant : Prokopidis K, et al. (2022). Effects of whey and soy protein supplementation on inflammatory cytokines in older adults: a systematic review and meta-analysis. Br J Nutr.
- Protocole: Revue systématique et méta-analyse de 31 ECR évaluant les effets de la whey et de la protéine de soja sur les cytokines inflammatoires chez les personnes âgées.
- Résultats: Réduction significative des niveaux d’IL-6 de 0,79 pg/ml (IC 95 % : -1,15, -0,42), effet plus marqué dans la sarcopénie/pré-frailité (-0,98 pg/ml, IC 95 % : -1,56, -0,39).
- Limites: Hétérogénéité élevée, variabilité de l’état de santé des participants, qualité modérée des preuves.
- Conclusion: La whey peut réduire les cytokines inflammatoires chez les personnes âgées, surtout avec sarcopénie, mais des recherches supplémentaires sont nécessaires.
5. Amélioration des défenses antioxydantes
Résumé: La whey possède des propriétés antioxydantes et peut augmenter les niveaux de glutathion, un antioxydant clé, mais les preuves humaines sont limitées.
Étude Soutenant: Corrochano AR, et al. (2018). Invited review: Whey proteins as antioxidants and promoters of cellular antioxidant pathways. J Dairy Sci. 101(6):4747-4761.
- Protocole: Revue d’études in vitro et in vivo sur l’activité antioxydante de la whey et ses effets sur les voies antioxydantes cellulaires.
- Résultats: Activité antioxydante in vitro démontrée, augmentation des niveaux de glutathion intracellulaire. Certaines études humaines montrent des augmentations de glutathion plasmatique, surtout en cas de stress oxydatif élevé.
- Limites: Résultats contradictoires entre études, pertinence physiologique des résultats in vitro incertaine, besoin d’études humaines supplémentaires.
- Conclusion: La whey a des bénéfices antioxydants potentiels, mais des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer son efficacité chez l’humain.
Autres bienfaits potentiels
D’autres bienfaits, comme la gestion du poids, le soutien immunitaire et la cicatrisation des plaies, ont été mentionnés, mais nécessitent des recherches supplémentaires pour être confirmés comme prouvés.
Par exemple, la whey peut aider à la perte de poids en augmentant la satiété, mais les preuves sont moins robustes.
Les bienfaits varient selon les populations (par exemple, les personnes âgées, les hypertendus, les obèses) et les contextes (exercice, régime). L’hétérogénéité entre études, la qualité variable des preuves et le besoin de données sur la réponse-dose et la sécurité soulignent la nécessité de recherches futures. Cette analyse, basée sur des méta-analyses et revues systématiques, reflète l’état actuel des connaissances au 13 avril 2025.